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… »Longtemps je laisse s’accomplir en moi ce lent mouvement vers
l’inconnu, cette plus haute forme de la connaissance : le rêve,
l’adoration du silence. Ce n’est jamais en vain que l’on cède à cette
beauté élémentaire qui saisit l’âme dans la spirale d’une étoile, d’un
insecte ou de n’importe quelle chose au monde : une telle certitude
apaise les heures où je n’écris pas, comme celles où j’écris. Elle
éclaire la nuit et sa sœur angélique, la solitude. Le silence est la plus
haute forme de la pensée, et c’est en développant en nous cette
attention muette au jour, que nous trouverons notre place dans
l’absolu qui nous entoure. Il nous appartient – quand tout nous fait
défaut et que tout s’éloigne – de donner à notre vie la patience d’une
oeuvre d’art, la souplesse des roseaux que la main du vent froisse, en
hommage à l’hiver. Un peu de silence suffit… Nous sommes sans
défense devant notre vie. Nous ne pouvons que l’accueillir, rien de
plus… »
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« Le huitième jour de la semaine » 1986 Christian Bobin.
Illustrations : 1/« Portrait de femme » Raffaello Sanzio dit Raphaël 1483 – 1520 2/« Futen, Divinité du vent » Hanabisa Itcho 1652 – 1724.
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Faire silence pour laisser la vie se dessiner…
BVJ – Plumes d’Anges.
moi qui n’aime pas Christian Bobin je dois dire que là ……….
… et moi qui l’adore, je dois dire que là…
L’éblouissement de la dernière phrase, la douceur de la voix de C.Bobin quand il partage avec nous l’intelligence de son coeur, et celle de Dominique, touchée elle aussi…
Si belle humanité…
Je t’embrasse
Comme un lien entre nous: Bobin. Si contente de le lire chez toi au lieu d’aller chercher le bouquin dans la bibli………………..
Je suis très touchée de lire ces phrases que je ressent en moi , et tournée de cette façon c’est pur .
Et bien sûr ce merveilleux portrait plus haut qui accompagne , Bravo Brigitte.EB
Me voilà tout de suite beaucoup plus téméraire pour le dire, maintenant que Dominique a brisé la glace: je n’aime pas Christian Bobin non plus, lui préférant de loin le silence qu’il a ravi à Maurice Blanchot et à Levinas.
En revanche quelle magnifique illustration de ce silence dans cette peinture, dans les teintes atténuées , d’une brillance inspirée par la douceur et qui vient souligner un front admirable.
Très bon week end Brigitte, c’est si agréable de venir ici, lire et confronter des idées sous le regard de ces belles œuvres si bien choisies.
Quelle beau portrait !!! L’art de Raphaël pour les visages de femme est magnifique, où peut-on voir ce tableau ?